* Intérêt des modèles canins de myopathies héréditaires 

* Caractérisation de myopathies animales héréditaires

* Recherche de procédés thérapeutiques

* Développement d’outils 
d’évaluation fonctionnelle





intérêt des modèles canins de myopathies héréditaires

Première espèce domestiquée par l’homme, le chien a subi au cours des siècles une pression de sélection énorme. Les croisements qui ont été réalisés par l’homme pour créer des races répondant à des besoins divers (chasse, gardiennage, aide à la personne, etc.) ont produit une diversité que n’offre aucune autre espèce mammifère. Malheureusement cette sélection fondée sur des caractères morphologiques ou comportementaux s’est accompagnée de la sélection de gènes défectueux responsables de nombreuses maladies génétiques parmi lesquelles se trouvent des myopathies.

Les myopathies canines sont très souvent des réplications quasi parfaites des affections humaines. Par exemple la dystrophie musculaire du Golden Retriever ou GRMD pour « Golden Retriever Muscular Dystrophy » est une myopathie homologue à la myopathie de Duchenne. Les chiens GRMD portent, comme les patients humains, une mutation au niveau du gène de la dystrophine. Du point de vu clinique et histologique, ils présentent de fortes atteintes locomotrices, des insuffisances respiratoires et cardiaques, des lésions nécrotiques et des fibroses semblables à celles observées chez l’homme. Ces fortes homologies phénotypiques et génétiques entre les patients humains et les patients canins mettent en avant la pertinence du chien comme modèle d’étude.

Par ailleurs, il existe des avantages non négligeables à l’implication des modèles canins  dans la recherche contre les myopathies, et ce notamment à un niveau préclinique. En premier lieu, un traitement contre la myopathie, pour être efficace, doit atteindre l’ensemble des muscles malades. L’analyse de la bio-distribution des divers médicaments administrés est donc une étape de mise au point préclinique incontournable. A ce niveau, les chiens, présentant un gabarit similaire à celui des enfants malades, constituent des modèles adaptés. Ensuite, ils permettent une évaluation fiable et quantifiée des fonctions motrices, ce qui est plus délicat chez les souris reproduisant mal les tableaux symptomatiques des myopathies humaines. Finalement, les chiens offrent la possibilité d’un suivi physiologique global. En effet, des examens cliniques approfondis ainsi que des examens complémentaires spécialisés (examen écho-cardiographique par exemple) sont disponible pour cette espèce.

Le chien est cependant un modèle d’étude récent ; les outils de recherche disponibles chez cette espèce sont donc relativement peu nombreux. En outre, il s’agit d’un modèle extrêmement fragile, nécessitant une structure d’hébergement spécialisée et des soins vétérinaires permanents.