A ce jour l’UETM a contribué à
identifier et caractériser quatre
myopathies animales héréditaires, trois myopathies
canines et une myopathie
féline.
Le
Chien GRMD (Golden Retriever Muscular Dystrophy)
Le Chien LRMD (Labrador
Retriever Muscular Dystrophy)
Le Chat HFMD (Hypertrophic
Feline Muscular Dystrophy)
Le Chien CNM (Canine
Centronuclear Myopathy)
Le Chien GRMD (Golden
Retriever Muscular Dystrophy)
Animal modèle de
la myopathie
dystrophique de Duchenne, le chien GRMD a été
découvert aux Etats Unis en 1988.
Nous l’hébergeons à l’UETM
depuis 1996. Il est porteur d’une mutation
ponctuelle au sein de l’intron 6 du gène codant
pour la dystrophine. Il présente des
lésions histologiques précoces
(nécrose, régénération,
fibrose et adipose)
ainsi qu’une
évolution clinique progressive variant selon
les individus.
Marquage
hémato-éosine (A) et
immunomarquage anti-Dystrophine (B et C) sur des coupes
transversales de biopsies musculaires
prélévées chez un
chien sain (B) ou chez
des chiens GRMD (A et C) montrant des foyers de nécrose et
de régénération
musculaire (A) et l’absence de dystrophine (C) chez les
chiens GRMD.
Le Chien LRMD (Labrador
Retriever Muscular Dystrophy)
Le chien
LRMD, comme le chien GRMD,
est atteint de dystrophinopathie homologue à la myopathie de
Duchenne. La
mutation responsable du phénotype est une insertion dans
l’intron 20 du gène de la
dystrophine. D’un
point de vue clinique, les chiens LRMD sont
sévèrement affectés et contrairement aux
chiens GRMD, les
phénotypes observés varient peu d’un
individu à l’autre.
La confrontation des ces deux
modèles canins, GRMD et LRMD,
constitue une
piste méthodologique pour comprendre les
variabilités phénotypiques existantes et
aussi observées chez les patients Duchenne.
Le Chat HFMD
(Hypertrophic Feline Muscular Dystrophy)
A ce jour, le chat HFMD est
le seul modèle félin
de myopathie dystrophique. l’UETM héberge la seule
colonie existante
(source : Dr F. Gaschen, Suisse). Ce modèle fait
l’objet d'un travail de
caractérisation mené en collaboration avec
l’équipe de Valérie Chetboul
(UMR 841 de Cardiologie-ENVA).
Le Chien CNM (Canine
Centronuclear Myopathy)
La myopathie canine
centronucléaire, affectant les Labradors
Retrievers et
identifiée en France dans les années 90,
représente le seul modèle spontané de
myopathie centronucléaire autosomique humaine.
L’anomalie génétique responsable
de la maladie a été
caractérisée en collaboration avec
l’équipe de Laurent
Tiret (UMR 955 de génétique
moléculaire et cellulaire - ENVA). Elle affecte un
gène codant pour une protéine appelée
PTPLA (Protein Tyrosine Phosphatase-Like
A). La fonction de cette protéine est encore inconnue,
cependant, elle présente
de fortes similitudes fonctionnelles avec la Myotubularine
(substrat moléculaire déficitaire dans la
myopathie centronucléaire humaine
liée au sexe). Les objectifs actuels sont
d’identifier la fonction de PTPLA et
de comprendre comment la mutation de son gène entraine les
phénotypes observés.
Marquage Hémato-éosine de sections
transversales de biopsies musculaire de chiens
âgés de 5 mois (gauche) et
de 7 ans (droite).
La mutation que nous avons
identifiée
est actuellement responsable de la majorité des cas
recensés aux USA, en Grande
Bretagne, ou encore en Suisse, indiquant une
homogénéité
génétique en dépit de
phénotypes variables. Aussi, afin
d’épurer l’élevage du
Labrador Retriever,
l’UMR de
génétique moléculaire et cellulaire a
créé un site web (http://www.labradorcnm.com/) visant à
collecter et à analyser un grand nombre
d’échantillons biologiques.